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Ecoles primaires : la spécificité parisienne, un frein ou un outil ?

Enquête : le fonctionnement des écoles à Paris, une exception en France (partie 1/2).


Les écoles maternelles et élémentaires à Paris : un statut dérogatoire qui surprend la France entière. Partie 1, la situation du scolaire à Paris.


18 Février 2013 - 16:05
     

Quelle est la véritable situation des écoles à Paris ? Jérôme Lambert, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU et Jean-François Fontana du syndicat Sud Education ont tous deux déclaré, et pas seulement à Paris Tribune, vouloir tout remettre à plat.

Gros plan sur un fonctionnement inédit des écoles parisiennes

Il ne se passe pas de jours où les citoyens sont informés des résultats de la France aux enquêtes PISA, PIRLS, aux travaux des chrono biologistes (TOITOU), aux psychopédagogues (Testu), au rythme de l’année scolaire qui montrent que la France est dans le dernier quartile et enfin aux gabegies des collectivités territoriales (rapport de la Cour des Comptes).

Faisons le parallèle avec le processus souhaité par le Maire de Paris en 2002.

Celui-ci n’a pas été abandonné du fait d'une majorité présidentielle de droite (élue au mois de mai et juin 2002, NDLR) comme Bertrand Delanoë l'a affirmé au conseil de Paris le 12 février 2013 puisque Lionel Jospin était Premier ministre au moment où il mettait en oeuvre son projet de refonte des rythmes scolaires à Paris, à partir du mois de septembre 2001.
Bertrand Delanoë abandonne son projet au mois de mars 2002 sous les pressions syndicales de SUD, SNUDI-FO et du SNUIPP qui appelaient les enseignants à des grèves illimitées ; grèves sans incidences sur le salaire comme vient de le rappeler Josette Théophile dans l’article du Monde daté du 23 février 2013.

Une spécificité parisienne qui s’exprime de facto par 60 à 80 % de grévistes

Il y a à Paris d’une part des spécificités propres à l’enseignement d’autre part une interpénétration du scolaire dans le périscolaire.
Les spécificités sont de plusieurs ordres. On peut les énumérer : les Professeurs de la Ville, les directeurs déchargés, les enseignants.
Et nous évoquerons les résultats scolaires parisiens.

Les Professeurs de la Ville de Paris (PVP) soit 821 enseignants

Les Professeurs de la Ville de Paris (PVP), qui enseignent les arts plastiques, la musique, l’éducation physique et sportive, font partie d'un corps d’enseignement recruté par la Ville placé sous le contrôle pédagogique de l’Education nationale.
Ce corps constitué d’agents municipaux n’effectue que 18 h d’enseignement, payé à l’indice des professeurs des écoles et certifiés. Il coûte près de 40 millions à la ville (page 45 du rapport sur l’Evaluation de l’enseignement dans l’Académie de Paris)

Ce même rapport dénonce l’insuffisance de collaboration entre PVP et enseignants relevant eux de l’Etat.
Il dénonce également l’irrégulière participation aux Conseils d’école, aux conseils de cycle alors que cela fait partie de leurs obligations de service.
N’évoquons pas non plus leur emploi du temps sur le terrain, lequel souvent se concentre sur trois jours.
Mais que font pendant ce temps les enseignants ?
En 2002, les PVP ne voulaient pas intervenir sur le temps périscolaire notamment pour les élèves de cycle 2 alors que la rapport le préconisait.
En 2013, ils font la même revendication "aucune intervention sur le temps périscolaire".

Les directeurs d’école à Paris

Les directeurs parisiens bénéficient de la décharge totale d’enseignement dans une école à partir de 5 classes. Ailleurs en France, ils ne sont déchargés totalement qu'à partir de 14 classes. En-deçà, les directeurs d'école de France et de Navarre, à l'exception de Paris, doivent faire classe et vaquer à des tâches administratives.
C’est la ville de Paris qui finance le régime préférentiel des directeurs d’école parisiens. Ce coût s’élève à 16,5 millions d’euros soit l’équivalent de 371 emplois temps plein.
La raison est qu’ils effectuent des tâches administratives pour la ville telles que inscriptions à la cantine, étude, garderie, ateliers bleus, études surveillées et ateliers pour les cours d’adultes. Tâches complémentaires qui sont elles-mêmes rémunérées.

Coût de l'étude surveillée : 8,8 millions d'euros page 57 (réussite éducative).
Coût de l'étude surveillée : 8,8 millions d'euros page 57 (réussite éducative).

Les directeurs d’école sont doublement rémunérés, d’une part par une décharge de service, d’autre part par la gestion de ces activités auquel s’ajoute l’attribution du logement de fonction dont le loyer est dérisoire : 217 euros / mois, inférieur aux tarifs HLM.
On peut évaluer le coût financier supporté par la ville entre 5 et 10 millions d’euros.

Un rapport de la Chambre des comptes régionale sur la Direction des affaires scolaires (DASCO) fait la remarque suivante :
L’examen des pièces justificatives montre que la collecte laquelle s’effectue parfois en liquide et le versement des fonds révèlent de sérieuses défaillance voire l’absence de tout contrôle de gestion. Dans de nombreuse école, on observe de sensibles variations dans le montant entre les recettes réelles et les recettes supposées.
La Chambre des comptes évoque le cas de deux directeurs du 19e et du 20e arrondissement ajoutant que ces deux cas ne sont pas isolés.


La Ville reconnaissant le manque de diligence de certains directeurs dans la facturation des activités, l’expliquant par la grande latitude d’action laissée aux directeurs n’a pas pris soin de mettre en place les préconisations du rapport lesquelles demandaient la partage des tâches entre la ville et l’Académie. Tâches qui ne les occuperaient que 25 à 30 % de leur temps de service.
La chambre recommande la prise en charge de ces activités comptables par les services de la ville et par un agent de catégorie inférieure à celui des directeurs (catégorie A). Prise en charge progressive mais réelle afin d’aligner le régime des directeurs parisiens sur le régime national.

En 2002, lors des réunions en vue de la réorganisation de la semaine scolaire, débat lancé par Bertrand Delanoë, il avait été évoqué un élargissement de l’amplitude des horaires des écoles ainsi que sa modulation entre maternelle et élémentaire. La majorité des directeurs parisiens s’éleva contre toute réorganisation et que si elle se mettait en place ils demanderaient la création d’une indemnité pour surveillance des locaux.
La ville de Paris à la différence des autres communes continue à déléguer la sécurité des locaux scolaires aux directeurs et non à mettre en place une surveillance par ses propres services.
En 2013, les directeurs font exactement les mêmes demandes.

Quant au rôle pédagogique dont c’est leur mission première le rapport souligne "que peu d’entre eux se mêlent de pédagogie" (page 52 du rapport sur l’Evaluation de l’enseignement dans l’Académie de Paris).

Les enseignants parisiens

Quant aux enseignants de la ville, la plupart des Inspecteurs relèvent "qu’ils sont souvent moins innovants et moins impliqués dans la vie de l’école comme dans le suivi des élèves que dans d’autres académies".
Paris reste atypique avec une proportion élevée d’enseignants d’au moins 50 ans et plus (31,7 %).
Et que font-ils pendant la prise en charge de leurs élèves par les PVP ? Les situations varient tant à l’intérieur de l’école qu’entre les écoles. Certains corrigent les cahiers tandis que d’autres effectuent des activités de soutien.

Ainsi ce sont près de 60 millions d’euros qui sont investis directement par la ville dans l’enseignement scolaire à Paris.
A cette charge, il faut y ajouter l’attribution du fongible (livre, cahier, crayon), de l’entretien des bâtiments scolaires (chauffage, électricité, eau), de la gestion des personnels (gardien, agents de nettoyage, et animateurs).

Alors qu’en est-il de la situation du périscolaire à Paris ?

A suivre sur Paris Tribune...

Salle de classe - Crédit photo : Marianna.
Salle de classe - Crédit photo : Marianna.
Toutes les sources utilisées sont publiques et accessibles gratuitement sur internet :
- Rapport de l’inspection générale sur l’académie de Paris 09-2004
- Rapport de la chambre régionale des comptes sur la DASCO - 2005
- Rapport de l’inspection générale sur l’Audit sur les activités péri scolaires - octobre 2005
- Rapport de l’inspection générale sur l’évaluation de la politique éducative à Paris - avril 2010
 http://www.education.gouv.fr/evaluation_des_acquis/acad18/paris.html

CGT ville de Paris - animateurs (http://animateurs-cgt.org/node/76)
UNSA ville de Paris - animateurs (http://www.unsa-paris.fr/animation/?page_id=175)

Initialement prévue au gymnase 11 rue d'Alésia puis au Centre sportif Elisabeth dans le XIVe arrondissement, avec la participation du Maire de Paris, la dernière réunion publique a lieu dans le XIIIe à 18h45 à la Halle Carpentier (+ 4000 places) 81 boulevard Massena 75013 Paris.

- Voir les vidéos sur la 1ere, 2e et 3e réunion publique sur Dailymotion : www.dailymotion.com/agencepresse

Articles :
- 22 février 2013 : Rythmes scolaires : nouveau lieu pour la dernière réunion publique.
- 21 février 2013 : Rythmes scolaires et périscolaires : un enseignant fait des propositions.
- 18 février 2013 : La troisième claque à l'Hôtel de Ville revient en boomerang.
- 18 février 2013 : Ecoles primaires : la spécificité parisienne, un frein ou un outil ? La situation du périscolaire.
- 18 février 2013 : Vincent Peillon et l'hystérie parisienne.
- 12 février 2013 : Rythmes scolaires et périscolaires : Bertrand Delanoë et Jean-François Fontana.
- 11 février 2013 : La deuxième claque de l'Hôtel de Ville de Paris.
- 9 février 2013 : La claque de l'Hôtel de Ville de Paris.
- 6 février 2013 : Vincent Peillon maintient son projet de loi sur l'école.
- 6 février 2013 : Rythmes scolaires, la question du groupe UMP au Gouvernement.
- 29 janvier 2013 : Confidentiel.






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